Arrêtons de parler de crises !

Arrêtons de parler de crises !

Crise sanitaire, crise économique, crise financière, crise sociale, crise écologique, crise politique, crise de l’adolescence, de la quarantaine…
Depuis l’antiquité grecque on nous parle de crise. Bon à cette époque la CRISE relevait du domaine médical pour désigner l’instant où le médecin devait prendre une décision à propos du traitement de son malade lorsque la maladie était à son point critique et pouvait évoluer vers la guérison ou la mort.
Aujourd’hui, le mot crise ne véhicule plus guère la dimension d’examen, de jugement et de décision.
Il se limite à désigner des moments de rupture et des périodes graves.
Utilisé dans tous les domaines à une fréquence exponentielle, je me questionne : la vie serait-elle une crise permanente ? le monde en viendrait-il à se définir à travers ce mot unique ?
Et si nous revenions un peu à son sens étymologique ? J’aime bien les notions qu’il sous-tend ; d’observation, d’analyse, de recherche d’options et de décision d’action. Ca parle de nos compétences situationnelles, non ? Tous nos jeux vidéos sont basés là-dessus.
Dans nos réalités imaginaires, observer, analyser, agir, c’est stimulant, apprenant voire amusant. Il n’y a qu’à regarder nos jeunes sur leurs consoles de jeux.
Dans nos réalités réelles, l’imprévu, l’inconnu, c’est catastrophique. Question de culture ou bien ?
Rencontrer le nouveau, c’est angoissant et en même temps, ça nous permet d’être agile : d’inventer des réponses, d’improviser, de développer des idées, de diversifier des perspectives, de relever des défis. Etre agile, c’est ce qui a permis à Sapiens d’avancer dans le monde !
Accepter qu’angoisse et créativité soient liées, c’est ça le truc ?


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